Alain Caignon et Dominique Bossard

Tous les deux bien connus à la Salle de l’Étoile pour leur implication au club depuis de très nombreuses années, Alain Caignon et Dominique Bossard ont pris, en duo, la présidence du Pouzauges VHB cet été, afin de mettre en commun leurs différentes compétences et leur complémentarité au service de l’association, et des presque 350 licenciés qui la composent. Rencontre…

Leur rapport au handball et au PVHB :

Alain : « J’ai d’abord beaucoup gravité autour du club de football, et je suis arrivé au hand par mes enfants, il y a une quinzaine d’années. Et petit à petit, je me suis investi pour même rentrer dans le Conseil d’Administration depuis quatre ans où je gère notamment les partenaires. Et là, jeune retraité que je suis, je prends plaisir à prendre cette présidence. Ça m’a paru naturel de le faire parce qu’il y avait quelqu’un d’autre ; tout seul, je ne l’aurais pas fait ».
Dominique : « Je suis arrivé ici il y a une dizaine d’années, tout de suite le club, les valeurs dégagées et l’atmosphère m’ont plu. Je viens du monde professionnel, plus dans le cyclisme et le football, et je voulais m’investir sur Pouzauges où je réside, et où je suis médecin généraliste. J’ai notamment beaucoup œuvré pour lancer le Vendée Vacances Handball, et je pense aussi avoir apporté ma vision pour que le club se professionnalise, même s’il est bien entendu resté amateur ».

Une volonté commune d’une présidence à deux têtes

Dominique : « On privilégie l’image du club avec cette co-présidence ; ça évite l’identification à une seule personne, on travaille pour le club, comme bien sûr nos prédécesseurs, et non pour nous ! Il y a beaucoup de clubs qui ne sont représentés que par une seule personne, et nous ne voulions pas de ça. Mais que ce soit aussi très clair, même si ça coule de sens : il n’y aura pas de rupture dans la gestion du club ; on se place dans la continuité de Fabienne et Laurie-Anne ».

Alain : « C’est un énorme boulot la présidence d’une telle association… C’est un très gros budget, 4 salariés à temps complet plus la vingtaine qui nous rejoint sur le VVHB, 7 commissions, 350 licenciés, beaucoup de réunions… ça nous permet de nous partager les tâches. Notre collaboration a pu surprendre beaucoup de monde sauf nous car nous nous entendons très bien…même si nous ne sommes pas toujours d’accord ! Mais ce sont aussi nos divergences d’opinions, nos différentes compétences, qui feront progresser le club, et c’est bien là tout l’essentiel »
Dominique : « Et je rajouterai même notre complémentarité et notre honnêteté intellectuelle ! C’est un challenge entre nous… Et ce n’est pas parce que j’ai raison, qu’il fera la gueule, et inversement. Ce sera notre force »

Le PVHB, une machine très bien organisée, tournée vers la formation

Alain : « Nous allons bien sûr nous appuyer sur l’existant, car nous avons la chance d’avoir des gens très responsables à la tête des sept commissions, ce qui va bien nous faciliter la tâche. Nous ne sommes là que pour fédérer tous ces bénévoles qui prennent plaisir à donner un coup de main au PVHB ; d’ailleurs la porte est toujours ouverte à ceux qui voudraient s’investir un peu ! Et nous avons aujourd’hui la chance d’avoir le VVHB, c’est un des piliers de la bonne santé de notre club ».
Dominique : « Le VVHB, c’est une des vitrines du club, au même titre que l’équipe de J-R, qui dégage une excellente image de nous, et c’est vraiment important. Les présidents avant nous, et l’ensemble du CA, ont su mettre en place de belles structures, tant humaines que matérielles.
Pour autant, lorsque nous sommes descendus de N1 en N3, j’ai fait l’analyse de tout ça, et j’en ai déduit que nous manquions toutefois d’assise. C’est bien là tout notre challenge : faire monter le haut en compétence, à savoir l’équipe garçons au niveau national, mais dans le même temps, élargir la base. Je parle de notre base, mais aussi d’élargir notre champ de vision en gardant de bons contacts avec les clubs voisins, pour peut-être travailler avec eux, les soutenir, les accompagner dans la formation de leurs jeunes ».
Alain : « Nous avons un certain savoir-faire en matière de formation… D’ailleurs, cette année, sur les neuf joueurs qui sont entrés au Pôle Espoirs, regroupant les meilleurs jeunes des Pays de la Loire, trois sont de Pouzauges, c’est assez remarquable ».

Les objectifs pour l’équipe de Nationale 2

Alain : « On ne s’est pas encore projeté à moyen terme, pour savoir où on aimerait voir le PVHB dans quatre ou cinq ans. Pour le moment, on gère le court terme avec déjà un objectif clair et précis : le maintien et un bon maintien en jouant le haut de tableau car je pense qu’on a l’effectif pour ça… Après, il faut être raisonnable ; jouer la montée est toujours très compliqué à programmer, surtout en N2 où le niveau est de plus en plus élevé. Et comme en plus on part un peu à l’aventure dans cette nouvelle région, il faut rester prudent. Mais on est hyper content de visiter la Bretagne et la Normandie, pour y jouer des clubs où nous ne sommes jamais allés… Sans compter que la N1 a encore évolué depuis notre passage : on y impose des contraintes financières, et le fait d’avoir par exemple, obligatoirement, un joueur pro… Et ça, ça nous pose un problème, car on reste quand même Pouzauges et ses 6000 habitants ».
Dominique : « Ça pourrait en effet nous poser un problème d’éthique au sein de l’équipe. Car cette année, les deux anciens pros d’Angers nous ont rejoints, en acceptant le statut amateur, le même que l’ensemble du groupe qui a validé la montée de N3 vers la N2. Mais si nous devions engager un professionnel, cela pourrait faire basculer notre éthique ; il faut rester très vigilant ».

Les projets pour le club

Alain et Dominique : « Notre chaudron, la Salle de l’Etoile et sa capacité, reste un sujet d’actualité même si elle a été agrandie récemment. Mais nous n’avons pas toujours été capables d’accueillir tous les spectateurs qui venaient nous voir le samedi soir, ou recevoir nos partenaires dans de bonnes conditions. Il y a eu des rencontres où on avait trop de monde, et même où des gens sont rentrés chez eux. C’est quand même dommage de briser cet enthousiasme que suscite aujourd’hui notre équipe, car on propose un spectacle de qualité… C’est le point noir ! Il n’y a pas de projet dans les cartons actuellement, mais il faudra bien remettre ce dossier sur la table un jour… »

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