Joueur dès le plus jeune âge, puis entraîneur, Thomas BREMAUD est aujourd’hui salarié au comité de Vendée ainsi que joueur et entraîneur de l’équipe réserve du PVHB. Le handball rythme ses journées et sa vie.

Peux-tu nous expliquer ton parcours sportif en tant que joueur et entraîneur ?

J’ai été formé tout jeune, dès l’âge de 5-6 ans, à Pouzauges, avec des parents handballeurs. J’ai fait toutes mes classes en tant que jeune à Pouzauges. Ensuite, j’ai intégré l’équipe de Vendée, puis des Pays de la Loire avant de rentrer en sport-étude à Segré à 15 ans, pour le lycée. En même temps, j’ai rejoint le club de la Roche-sur-Yon puisqu’on nous demandait de jouer à un niveau National. À la Roche, j’étais en -18 Nation, mais j’ai également fait mes premières feuilles de match en N1. Deux ans plus tard, j’ai rejoint le HBC Nantes. Je m’entraînais avec l’équipe 2 en N3 et j’ai fait quelques matchs avec l’équipe 1 qui était à l’époque en D2.
Pour passer mes diplômes d’entraîneur, j’ai eu la possibilité de revenir à Pouzauges qui était à ce moment-là en Pré-Nationale. J’aurais pu aller chercher le très haut niveau, la D1 ou la D2, mais je ne m’en sentais pas capable. Petit à petit, tous les copains ont fait leur retour à Pouzauges. On s’est donc créé une équipe de potes super sympa. On a monté tous les échelons jusqu’à l’apothéose avec la montée contre Florac, notre première montée en N1. Ce match restera l’un des plus grands moments à Pouzauges, devant presque 1500 personnes.
A côté de ça, j’ai continué à passer mes diplômes : éducateur sportif pour être salarié dans un club, et entraîneur de handball pour pouvoir entraîner au plus haut niveau. J’ai notamment entraîné les garçons de Chantonnay en région et l’équipe 2 de Pouzauges en région aussi. Par la suite, on m’a proposé d’entraîner la N2 Filles de la Roche-sur-Yon où je suis resté 3 ans. La première année, on est monté en N1, la deuxième, on se maintient sur la dernière journée, au dernier moment, et on valide une superbe 5ème place à la troisième année. Je me suis rendu compte pendant ces trois années que le métier d’entraîneur de (presque) haut niveau était très dur et très prenant. L’entraînement de la N1 F de la Roche influait plus sur le côté psychique et mental que mon temps plein au Comité de Vendée. Entre le statut de joueur, d’entraîneur de N1 et mon métier, je n’avais plus trop de soirées et de week-ends. C’était fatigant, j’avais besoin de prendre du temps pour moi. Donc, j’ai décidé au bout de 3 ans de dire stop. C’étaient trois belles années où on a réussi à former une belle équipe.
Alors, aujourd’hui et depuis 2 ans, j’ai fait un compromis avec Pouzauges : je suis joueur et entraîneur de l’équipe 2.

Ton emploi principal est technicien au Comité de handball de Vendée, quel est ton rôle ?

Je suis au Comité depuis 2012. Avec mon collègue Gaël DORET, on est deux techniciens. Il y a aussi 2 secrétaires avec nous. Gaël DORET est plutôt sur la filière masculine et la Section Sportive Collège. Moi, je suis plutôt sur la filière féminine et la Section Sportive Lycée. Ma mission principale, c’est la section sportive au lycée de Chantonnay où on a 16 filles et 18 gars. Par semaine, il y a 3 séances pour les filles et 3 séances pour les gars, j’ai donc 6 séances à préparer chaque semaine. Entre la préparation, les séances, le transport et la coordination autour, c’est ce qui me prend la majorité de mon temps. Je peux être amené à gérer les problèmes scolaires comme certaines bêtises à l’internat par exemple. Je suis le responsable de la section sportive.
Ensuite, sur la section féminine, ma mission est de détecter les futures bonnes joueuses de 12 ans, afin de former à 13 ans l’équipe de Vendée féminine. Cette équipe représente le département aux Intercomités, une compétition où on va affronter d’autres départements sur quelques tournois dans l’année. L’objectif est d’accéder à la finale nationale en juin. Mais c’est très rare d’y aller vu qu’il y a toujours des départements très forts. Nous, on essaye de passer un ou deux tours au moins.
Cette année par exemple, j’ai les 2008 filles avec une Pouzaugeaise : Juliette LAINE qui joue en U15 au PVHB. On prépare la détection des 2009 filles et il reste une Pouzaugeaise : Laly DUGAST.
Enfin, je vais à mon bureau à la Roche-sur-Yon tous les jours. Je fais un peu d’administratif. Mais, surtout, j’interviens dans toutes les écoles primaires du département qui souhaitent commencer des cycles de handball. Tous les clubs comme le PVHB n’ont pas de salariés et ne peuvent pas venir dans les écoles, donc c’est nous qui y allons dès lors que l’école en fait la demande.

Comment se porte l’équipe réserve en ce début de saison ?

On a réussi à rappeler quelques anciens qui jouaient en équipe première à l’époque avec un niveau N3, voire N2, voire N1. Sébastien BOITEAU, David GELOT, Mathieu BRAUD qui arrive de la N1, François HELLIO qui a été à Pouzauges en N2/N1. Ce qui est super intéressant, c’est ce mix entre les anciens et les jeunes qu’il faut lancer et former pour qu’ils passent un palier. La mayonnaise prend très bien. Les jeunes sont contents d’apprendre aux côtés d’anciens qui ont un très beau vécu de handball. Sur le terrain, le rendu est vraiment intéressant : on est premiers à égalité. On a une seule défaite, c’était lorsque les anciens étaient absents car ils étaient de mariage. Je n’ai pas voulu forcément déplacer ce match parce que l’avenir c’est les jeunes. On est allé à Nantes avec un groupe très jeune. Ils ont su prendre leurs responsabilités. Il y a encore du boulot même si on n’était pas loin de gagner ce match puisqu’on menait d’un but à la mi-temps. Ce mix avec les vieux est intéressant pour les jeunes. Le rendu est bien puisque ça donne de bons résultats.

As-tu un message à faire passer à la Furia pour venir encourager l’équipe ?

Je n’ai pas grand-chose à dire puisqu’entre la victoire et l’ambiance, j’ai trouvé ça top. Enfin on a retrouvé l’ambiance pouzaugeaise et le jeu à la pouzaugeaise où ça court un peu dans tous les sens. Ça essaye de mettre le feu pour enflammer la salle. Et la salle a répondu présent, donc il n’y a rien à dire. Il faut rester sur cette image du dernier match. Victoire + ambiance, c’est parfait, il faut que ça continue.

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