Thomas BREMAUD & Nicolas Lemenager, deux habitués du PVHB ont su remobiliser l’effectif de Nationale 1 pour assurer une superbe fin de saison.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours handballistique ?

Thomas : Je suis baigné dans le handball depuis petit, j’ai fait mes débuts au Bois de la Folie dès l’âge de 6 ans. J’ai pratiqué plusieurs sports en parallèle comme du tennis mais j’ai toujours gardé ma passion pour le handball. Puis, je me souviens d’avoir fait les serpillères au match de l’équipe 1 au PVHB. Mon parcours handballistique a été assez rythmé, j’ai joué en -15 région, je suis allé à la Roche-Sur-Yon puis au HBC Nantes où j’ai fait quelques matchs avec la D2… Je suis finalement retourné à mon premier club, le PVHB où JR m’a proposé de devenir entraîneur. C’est ainsi que j’ai fait mes débuts en tant qu’entraîneur.

Nico : Pour ma part, j’ai connu le hand assez tardivement à l’âge de 9 ans. J’ai commencé à fouler le terrain quand j’étais en 6ème et puis j’ai adhéré à bloc à la discipline. C’est là où j’ai rencontré Thomas qui faisait avec Momo les serpillères à chaque fin de match. J’ai grandi avec le handball où j’ai fait partie de la -18 France. J’ai connu ainsi le retour de Thomas en tant que joueur à la salle, l’arrivée de JR au club et l’évolution du club qui tire vers l’élite et le niveau de jeu nationale. 2006 marqua un grand changement dans ma carrière handballistique, je suis au chômage et JR me proposa de passer mes diplômes, je deviens ainsi éducateur sportif au club. Enfin vient la décision de choisir entre joueur et entraineur, deux postes qui ne devenaient plus trop compatibles. C’est ainsi que j’ai basculé du côté entraineur où l’on a développé avec JR pas mal de choses comme la vache on the Beach, les premiers pas, … Nous avons principalement développé la filière jeune. Et puis, pour finir sur ma carrière d’entraineur, les années qui m’ont le plus marqué sont les années de -18 Nationale où nous avons réussi à se classer 16ème des meilleures équipes de France, un bel exploit.

Comment avez-vous vécu la décision et la pression de reprendre l’équipe 1 en décembre ?

Thomas : On me dit, « Thomas on doit se parler » et là j’ai compris qu’il y avait un problème. Je suis convoqué à une réunion avec les présidents afin de décider qui coacheraient l’équipe 1 à la suite du départ de JR. Je pars en me disant « non » et il fallait que je voie avec ma vie de famille, mon travail actuel aussi. Finalement, à la fin de la réunion, mon « non » est passé en petit non et le lendemain matin j’accepte de reprendre l’équipe. Il s’ensuit énormément de pression avec notamment les mois de décembre et janvier que j’ai plutôt mal vécus. Il me fallait alors de l’aide et pour moi, c’était une évidence de frapper à la porte de Nico qui a accepté de suivre l’aventure.

Nico : Depuis 2016, j’avais coupé les ponts avec la discipline. J’ai été assez surpris que le hand revienne vers moi. Pour ma part, la prise de décision a été plus facile que celle de Thomas. C’était plutôt un choix familial et après quelques heures, la décision était prise de suivre Thomas. J’avais un peu d’appréhension. J’arrive avec mes petits souliers en rôle d’adjoint où j’avais moins de pression et au fur et à mesure j’ai pris plus de responsabilité.

Comment fonctionne votre doublette pour coacher l’équipe ?

Thomas : J’aime bien avoir le rôle du fou de l’équipe, un peu gueulard, qui se contrôle plus, d’aller faire des réflexions gentiment aux arbitres et lui Nico à la façon de dire des choses stratèges, au bon moment, à certains joueurs. On fait un beau binôme du calme et de la tempête, on est très complémentaires là-dessus.

Nico : Je tiens à rajouter qu’il y a beaucoup de choses qui se sont faites sans avoir besoin de dialogue pour échanger mais qui se sont faites sur le fil, à l’instinct, au feeling…. Et puis on se connaît, c’est plus facile. On a passé nos brevets d’État ensemble, on avait un vécu ensemble mais ça faisait un moment que l’on ne s’était pas vu.

Comment avez-vous senti l’évolution de l’équipe au fil des matchs ?

Thomas : Notre grande force à Nico et à moi est d’avoir redonné confiance à certains joueurs et ils nous l’ont bien rendue. Sur le terrain ce n’est pas Nico et moi, ce sont les joueurs et on a réussi à débloquer certains curseurs qui nous ont été bien favorables.

Nico : L’équipe a été assez solidaire et on n’a pas eu besoin de plusieurs semaines pour s’appréhender. On a redonné de la responsabilité aux joueurs, des informations qui n’étaient pas précises ou assimilées et aussi redonné de l’organisation à l’équipe.

Comment avez-vous vécu la première victoire ?

Thomas : On avait beaucoup de pression sur ce match, il fallait absolument le gagner pour rester au contact des équipes. On a eu tous les éléments pour un scénario incroyable avec une deuxième mi-temps explosive. Lors de la victoire on se dit que l’aventure commence vraiment !

Nico : De mon côté j’avais moins de pression mais j’étais très satisfait par le fait d’avoir réussi tous les deux à remettre l’équipe dans le bon sens. Tous les matchs ont été importants et on n’a rien lâché.

Comment avez-vous vécu la soirée du maintien ?

Thomas : On fait un début de match difficile mais on a su se reprendre en main avec un +2 / +3. C’était un très beau match avec beaucoup d’émotions. On avait les larmes aux yeux à la fin du match surtout que j’annonce aux joueurs que je vais être papa donc une soirée de fou furieux. Ça a été un weekend très festif.

Nico : Dès le vendredi, on sentait une atmosphère positive avec les matchs des -17 gars contre le HBC Nantes puis le match gala des filles, et tous les bénévoles, public, partenaires qui était là pour nous soutenir. On savait qu’un petit truc allait se passer. J’ai le souvenir de cette ambiance, du sourire sur le visage des gens, la joie de chacun à la fin du match, on a essayé de parler à tout le monde qui nous arrêtaient, nous sollicitait et c’est toujours impressionnant que 2 mecs et 14 joueurs arrivent à mobiliser autant de monde, de personnes et à faire ressortir autant de joie…. C’était trop beau !

Comment voyez-vous l’avenir de notre équipe 1 ?

Thomas : L’avenir de notre équipe sera peut-être très beau et j’espère qu’il le sera si le club garde ses valeurs, ses joueurs du cru, ce même public et des bénévoles aussi incroyables et qu’on reste sur la même ligne directrice que cette année. Nous avons amené des nouvelles choses et j’espère que le staff de l’année prochaine va emmener sa patte. Ce sera super car les ¾ du groupe seront identiques et je serai ravi d’aller voir le match de l’équipe de l’autre côté du terrain.

Nico : Tout d’abord, il y a un nouvel entraineur qui ne peut pas être là actuellement car il a une autre équipe à gérer. Mais j’espère que l’équipe va rester sur la dynamique de cette deuxième phase. Il y aura toujours les partenaires qui sont là depuis des années, le public, les bénévoles… même après des années difficiles, sortie de covid. ils sont toujours là. Enfin, j’espère qu’on continuera à ce niveau de jeu, on le mérite et il faudra bosser pour former des jeunes qui prendront la relève.

Un petit mot pour finir pour Steve et pour l’équipe ?

Thomas : Je connais bien Steve, on s’est affronté souvent quand on était coach. Il a coaché à Nantes, à St Nazaire, à Rezé et j’ai joué à Nantes aussi donc on s’est pas mal côtoyé. On s’apprécie et on s’appelle souvent en ce moment pour préparer la saison prochaine. Je lui passe le flambeau donc je lui indique certains trucs et ma vision des choses même si je ne serai plus là. Il connaît le club, il connaît l’ambiance donc j’espère que ça se passera pour le mieux pour lui.

Nico : Steve c’est Nico, je serai hyper enchanté de boire une bière et discuter handball avec toi ! Petit message pour les joueurs : gardez confiance en vous, repensez à ces 6 mois de galère que nous avons vécus. J’ai été ravi de vivre cette aventure avec vous ! 

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