Quel est le premier souvenir qui te vient en tête, quand on te parle de la première saison en Nationale 1, en 2015-2016 ? 

La grosse volée qu’on avait prise à Caen, plus de vingt buts d’écart, un souvenir douloureux (rires)…. Non, plus sérieusement, c’est l’émulation qu’il y avait dans le groupe et l’esprit qui y régnait. On venait de faire deux montées en trois ans, on avait choisi de jouer cette saison-là avec le groupe qui avait fait la montée, mais on s’est vite rendu compte que la marche était beaucoup trop haute pour nous, dans un championnat où il y avait des équipes professionnelles. L’intensité physique de nos adversaires m’avait marqué mais nous avons quand même vécu une année extraordinaire. Que du bonheur malgré l’aller-retour que nous y avons fait… Et cette joie du public lors de notre première victoire, sur le buzzer, face au HBC Nantes ! 

Peux-tu nous rappeler les circonstances de la montée, au printemps ? 

Nous terminons la saison, mi-mars, à cause du Covid, sur la seconde marche du podium. A ce moment-là, il n’a jamais été question que les deuxièmes montent… Mais deux ou trois semaines plus tard, la Fédération nous informe que, via une refonte des championnats, nous avons le premier ticket pour accompagner les premiers en N1.  

La FFHB nous laisse le temps de la réflexion mais nous sommes en plein confinement, La France et ses entreprises sont à l’arrêt ; il y a tellement d’incertitudes ! Il faut déjà que les joueurs de l’effectif adhèrent à l’idée ; que l’on trouve des renforts, car on ne veut pas non plus vivre la même saison qu’en 2015 ; convaincre l’ensemble des dirigeants du club ; faire le point avec nos partenaires qui sont dans un contexte si particulier. Et construire un budget adéquat, même si on sait déjà qu’il sera à la baisse alors que l’on monte d’une division. 

Mais tout le monde voulait y aller, nous ne remercierons jamais assez nos partenaires qui ont décidé de poursuivre l’aventure à nos côtés. Et aussi les joueurs, qui ont répondu avec cette passion qui les anime, en acceptant que le budget et les frais de l’équipe fanion soient rognés de 20 à 30 %. Et lorsque la Fédération s’est positionnée en disant qu’il n’y aurait pas de handball à huit clos, ça nous a rassurés : toutes les planètes étaient alignées pour que l’on valide le projet N1. 

Quelles étaient les priorités quant à l’effectif et au recrutement ? 

C’est J-R, directeur sportif, qui a plus géré cette partie-là ! L’idée était déjà de garder les joueurs-clés, puis de cibler un recrutement, sur des profils choisis. Le PVHB a les reins solides ; le discours était que l’on pouvait, nous contrairement à d’autres, assurer aux joueurs qui étaient en contact, qu’on leur donnerait bien jusqu’au mois de mai 2021 ce qu’on leur promettait durant ce printemps 2020. On sait tous que notre esprit d’équipe et nos valeurs nous permettent d’être plus forts ; il fallait aussi trouver des mecs qui rentrent dans ce cadre-là. 

Jean-René, de passage dans la salle de réunion, prend part à la conversation : « On avait deux départs, Antoine Péaud et Antoine Damiens, il fallait au moins les remplacer ! L’impact physique, qui nous a manqué il y a cinq ans, faisait partie des critères prioritaires. Et au final, nous avons fait trois recrues au profil différent… Un ailier, Axel Mesurolle (Sainte-Gemme-sur-Loire) qui a fait la démarche de signer chez nous. Un joueur solide sur le poste pivot, bon défenseur, Gillen Lusson (SCO Angers), fruit de notre réseau et de nos connaissances sur Angers. Et le Bulgare Nykolay Neychev, pour la base arrière, que nous avons recruté sur vidéo, ce qui est une première pour nous ». 

Le Covis-19 est toujours là, à nous pourrir la vie, comment cela va-t-il s’organiser dans la Salle de l’Etoile ? 

On va bien sûr s’adapter aux contraintes que nous imposent les autorités ! Les grandes lignes sont : masque obligatoire, mise à disposition de gel hydroalcoolique, sens de circulation obligatoire avec entrée et sorties bien différenciées, bar unique à l’extérieur, et personne ne sera debout dans la salle ! Les places seront numérotées et nous avons une jauge maximale à 525 places, pas une de plus ! Ne rentreront que ceux qui auront leur billet, acheté au préalable dans nos trois points de vente. Et éventuellement à la salle le soir du match s’il en reste… Pour pouvoir gérer au mieux le flux de spectateurs, savoir et tracer qui est dans la salle dans le cas où il faudrait contacter des gens, mais aussi limiter la casse financièrement, nous avons décidé de faire payer tout le monde, enfants compris, à 4 euros.  

Nous savons déjà que nous allons créer du mécontentement et de la frustration mais nous nous devons de privilégier la santé des joueurs et aussi celle des spectateurs. Tout cela est vraiment très contraignant pour nous… Il faudra par exemple que le match en lever de rideau se termine à 17 h, que nous vidions complètement la salle pour la désinfecter, avant de faire rentrer les spectateurs avec leur billet ! 

Qu’attends-tu de cette première journée, dans un tel contexte ? 

Que le sport et le handball reprennent leurs droits ! Que notre chaudron reprenne vie… On ne sait pas comment vont réagir les gens, tous masqués, alors que nous avons plutôt habituellement un public très expressif, qui porte et communie avec ses joueurs. Mais nous sommes en N1, il faudra être très forts chez nous pour assurer le maintien. Mettons tous les ingrédients sur la table pour y parvenir. 

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